L'hiver n'en finit pas. Neige et pluie mêlées ne cessent de tomber sur la vallée de la Bruche. Il gèle de nouveau fort le matin (-7°C) et le dégèle l'après-midi est tout relatif. Ajoutez à cela des périodes de fortes activités liées à mon nouveau boulot, et quelques soucis de santé (perforation du pied par un clou rouillé et froissement musculaire). Au final, je n'ai pas pris le vélo depuis mi-décembre.
- zoltan : 17kg
- followme : 4 kg
- vélo de zoltan : 8kg
Ajoutez à cela les chocolats de noël et le fait que je n'ai pas fait réellement d'exercice depuis deux mois et vous comprendrez que je suis heureux d'arriver, en nage, à Mutzig 40 minutes plus tard : 15 km/h ce n'est pas si mal ! En nage car bien évidemment je me suis trop couvert ; je bénis tout de même mon bandeau qui protège les oreilles sans avoir trop chaud à la tête, mes gants, et mes chaussettes de ski ultra chaudes et confortables.Après une heure de repos à lire, à bouquiner et à reprendre des forces, il est déjà l'heure de repartir si on ne veut pas se faire rattraper par la nuit. Et c'est la que ça fait mal. Je ne sais pas si ce sont les bosses, le vent, la fatigue de la fin de journée,... mais force est de constater que je me traîne et que je n'avance pas ; Zoltan ne s'en soucie guère et pédale en dilettante à l'arrière. Nous faisons une pause providentielle au point coop de Dinsheim pour faire deux-trois courses, et c'est reparti ! Mes jambes me font souffrir, j'ai le souffle court, mais j'appuie comme un forcené sur les pédales... il fait bientôt nuit et je n'ai pas de lumière, pas de gilet fluo... (Vous pouvez m'inonder de commentaires me disant que je suis irresponsable !)
Justement, une voiture de gendarmerie me double et me le fait gentiement remarquer... nous sommes à 500m du Floessplatz, je leur promets de m'équiper la prochaine fois et il me laissent filer : de toute manière, s'ils avaient pris le temps de s'arrêter et de me verbaliser... il aurait fait tout à fait nuit ; et là les derniers mètres auraient été d'autant plus dangereux !
J'arrive enfin à la maison. Si vous faites le calcul : près d'une heure et demi de transport pour une heure à la bibliothèque, ce n'est pas fameux mais mon heure et demi de vélo m'ont apporté 100 fois plus de plaisir que 20 minutes en voiture,... sans compter les quasi 10kg de CO2 qu'aurait rejetés le vieux trafic (de mon association) sur ce parcours !
Je suis épuisé mais heureux. J'ai repris le vélo après la trêve hivernale et compte bien ne pas le laisser moisir longtemps au garage : il fait jour de plus en plus tôt ; je vais pouvoir aller chercher le pain le matin à Urmatt (4km) !


